Les Vergés Partagés de Lorraine : Multiplier les canaux de communication pour se faire connaître

Depuis juillet 2022, les Saveurs fruitières d’Antan sont devenues les Vergers Partagés de Lorraine. Le repreneur, Adrien Wallerich, gérait auparavant un cabinet de conseil en organisation des entreprises. Aujourd’hui, il compte bien développer le potentiel de la société et mise sur la communication.

Rien ne prédestinait Adrien Wallerich, ingénieur en mécanique de formation, puis conseiller en organisation des entreprises, à reprendre une société en lien avec le monde agricole et l’agroalimentaire. Pourtant, avec sa compagne, il a racheté, l’année dernière, Saveurs Fruitières d’Antan, entreprise ayant une double activité de pressage à façon et de fabrication de jus de fruits vendus sous sa marque.

Avec la reprise, le nom a changé, c’est désormais : les Vergers Partagés de Lorraine. La marque “Saveurs fruitières d’antan” a toutefois été conservée pour les jus de fruits commercialisés par l’entreprise. «Nous avons gardé les recettes des anciens propriétaires, et nous sommes en train de plancher sur une nouveauté», ajoute Adrien Wallerich.

Lorsqu’il explique le pressage, la fabrication des jus de fruits, on sent qu’Adrien Wallerich a pris goût à sa nouvelle activité. « Avec l’atelier de pressage à façon, on rend service aux gens, c’est assez impressionnant car les clients nous remercient pour ce qu’on fait. C’est ce que je cherchais : une entreprise avec une empreinte locale », explique Adrien Wallerich.

Les Vergers partagés de Lorraine travaillent à la fois avec des professionnels (agriculteurs, traiteurs, restaurateurs…) et des particuliers. Les jus de fruits sont vendus à 80 % à des professionnels, alors que pour l’activité de pressage à façon, «c’est environ 90 % de particuliers». Des personnes qui apportent leurs fruits, pommes, cerises, rhubarbe ou mirabelles, et repartent avec du jus, environ 45 minutes après pour les pommes, un à deux jours plus tard pour les autres fruits. L’entreprise facture à la bouteille. Cette année, pour répercuter la hausse du prix du verre, « Nous établirons vraisemblablement un prix autour d’1,40 ou 1,45 €/litre pour les pommes, un peu plus, environ 1,90 € pour le reste car il faut rajouter du sucre et de l’eau », explique-t-il.

Les gérants souhaitent également développer les compotes, «une activité en devenir, que nous réalisons l’hiver», souligne Adrien Wallerich. Pour l’instant, ils travaillent quasiment uniquement avec des professionnels, sur des poches de 5 et 10 kg. « Nous souhaitons lancer une poche de 2 kg, pour les particuliers, car, une fois ouverte, la compote se garde quatre semaines au frigo, projette Adrien Wallerich. Nous avons aussi sollicité Agr ia Grand Est pour étudier la possibilité de développer une gamme de petits pots de compote, avec des emballages biosourcés ».

Mon Petit Agri, une jeune place de marché

Autre projet, à plus court terme : le lancement d’un site internet, où il sera possible de réserver son créneau de pressage. Le site sera mis en ligne avant l’inauguration de l’entreprise, prévue à Saizerais le 4 juillet. Et l’entreprise ne s’arrête pas là pour se faire connaître : elle est présente sur la place de marché développée par Estel Numérique, Mon Petit Agri.

L’idée de Mon Petit Agri : mettre en valeur les producteurs du Grand Est, et créer du lien à la fois entre eux et avec les consommateurs. Chaque producteur présent sur cette place de marché dispose de son espace particulier, où les consommateurs peuvent retrouver tous ses produits et les commander. Il est également possible d’effectuer une recherche par type de produit, ou par localisation. En effet, particularité de cette plateforme : si le consommateur peut faire son marché en ligne, il devra aller récupérer ses produits sur un des points de vente du producteur : marché ou magasin. « L’objectif est de tisser du lien, mais aussi de redynamiser les marchés sur tout le territoire », explique Julien Tschaenn, responsable marketing et communication pour Estel Numérique. La plateforme propose également des recettes et accompagne les producteurs dans leur stratégie de communication numérique. « Une formation d’une journée, prise en charge par les Opca, est, par exemple, proposée aux débutants », ajoute Julien Tschaenn. « Comme les Vergers Partagés de Lorraine sont encore jeunes, nous souhaitons multiplier les canaux de communication pour nous faire connaître », explique Adrien Wallerich. « Mon Petit Agri peut nous aider à toucher de nouveaux clients, et à étendre notre réseau. De plus, la plateforme est très simple d’utilisation, et j’apprécie particulièrement qu’il n’y ait pas de prélèvements sur les produits vendus ». En effet, le service est facturé au mois, « à partir de 20 €/mois », indique Julien Tschaenn.

Mon Petit Agri est encore jeune et ne compte pour l’instant que neuf producteurs. Un nombre qu’Estel numérique espère multiplier.

Agathe LEGENDRE – Le Paysan Lorrain n°2868 du 30 juin 2023

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